Dans le corps, bien des processus se déroulent selon un rythme régulier. Cette régularité est essentielle pour le bon fonctionnement du corps et du cerveau. Il est important de dormir quand le corps le réclame. Mais aussi de manger au moment adéquat et de ne pas le faire quand le corps n’est pas prêt. Le rythme de celui-ci est pour une grande partie déterminé par notre horloge biologique.
Cette horloge biologique se trouve dans l’hypothalamus, grand coordinateur de tous les mécanismes importants (comme la régulation de la température, du sommeil, de l’alimentation et de la procréation) de notre corps. Pour être précis, elle se trouve dans le bas de l’hypothalamus. Juste au-dessus du point où nos deux nerfs optiques se croisent avant de poursuivre leur chemin vers l’intérieur du cerveau.
Notre horloge biologique possède son propre rythme, dont le cycle est d’environ 24 heures, mais elle reçoit aussi de la lumière via la rétine de nos yeux. Cette lumière lui permet de synchroniser son rythme avec l’alternance jour-nuit de notre environnement. Cette synchronisation est transmise à divers organes et mécanismes de notre corps par le biais des hormones et du système nerveux. Il est donc très souhaitable d’absorber la lumière naturelle pendant la journée. Inversement, passer des journées entières dans un local mal éclairé est une chose à éviter.
Beaucoup d’organes et de tissus ont également leur propre horloge biologique. Il est très important que tous ces processus se déroulent de manière coordonnée. Cette coordination est liée aux besoins du corps à divers moments, en matière d’exercice et de repos, d’alimentation et de digestion.
Le rythme peut facilement être perturbé. Ces perturbations sont dues à notre comportement. Pensez au jet lag, que vous ressentez quand vous traversez plusieurs fuseaux horaires en avion. Ou à l’impression d’être un zombie après un service de nuit ou une fête qui s’est prolongée. Certaines personnes le subissent déjà quand on passe de l’heure d’été à l’heure d’hiver et vice versa, alors que le décalage n’est que d’une heure.
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L’horloge biologique est donc non seulement influencée par la lumière, mais aussi par une quantité d’autres facteurs liés à la veille et au sommeil, comme le mouvement et l’alimentation. Notre société actuelle étant organisée tout autrement qu’il y a une cinquantaine d’années, les risques de perturbation de l’horloge biologique sont également plus élevés qu’auparavant. Nous avons par exemple tendance à utiliser nos smartphones ou nos ordinateurs jusque tard le soir et à manger à des heures irrégulières. L’inconvénient est que de nombreux processus physiologiques sont sensibles aux perturbations du rythme veille/sommeil de l’horloge biologique. Une partie du processus est lié à notre métabolisme, à la digestion et à l’assimilation de nourriture et à un repos nocturne réparateur. Par exemple, le sucre apporté par notre alimentation peut ne pas être brûlé, mais stocké sous forme de tissu gras. Il apparaît de plus en plus clairement que certaines affections et maladies, come l’obésité et le diabète, mais aussi la dépression, sont liées aux perturbations du métabolisme et peut-être même causées par elles.
Essayez donc d’aider votre horloge biologique en vous exposant à la lumière naturelle pendant la journée et en créant un peu d’obscurité le soir, en particulier avant le coucher. Essayez aussi de bouger la journée et de vous détendre avant le moment d’aller dormir. Enfin, en ce qui concerne l’alimentation, essayez de manger pendant la journée et de réserver la soirée au rest and digest – repos et digestion.
Sources:
- The circadian system and the balance of the autonomic nervous system.
- Ruud Buijs et al. Handbook of Clinical Neurology Vol. 117 Chapter 15. Role of the Circadian Clock in the Metabolic Syndrome and Nonalcoholic Fatty Liver Disease
- Shetty et al. Digestive Diseases and Sciences (2018) 63:3187–3206
